« Jeune, enthousiaste et très attachante », voilà les trois mots qui viennent spontanément à l’esprit des deux « talents » en mission pour l’Eparchie ukrainienne en France … tout un programme !
Vous avez trouvé ? Une Éparchie est l’équivalent d’un diocèse au sein de l’Église catholique ukrainienne de rite byzantin. Persécutée en Ukraine jusqu’en 1989, cette Église s’est naturellement développée dans le reste du monde : il y a par exemple des éparchies très dynamiques en Australie et au Brésil.
Les communautés sont jeunes, très vivantes, dynamiques, priantes. Les liturgies, similaires aux messes de l’Église catholique romaine, sont entièrement chantées et la communion se fait sous les deux espèces. Une des originalités de cette Église catholique de rite byzantin tient à ce qu’un futur prêtre pourra se marier à condition de le faire avant d’être ordonné diacre. Autre originalité : lors de leur baptême, les enfants sont aussi confirmés.
L’Éparchie qui nous intéresse regroupe quarante-quatre paroisses dans cinq pays : le Benelux, la Suisse et la France (quatre paroisses en Ile de France à Senlis, Vincennes, Saint Germain en Laye et Paris et quatre en province : Strasbourg, Lyon, Lille, Marseille, (l’église aux coupoles dorées de Lourdes !) autour de vingt-sept prêtres, le plus âgé a 55 ans. Six séminaristes terminent leurs études.
L’Église catholique ukrainienne est présente en France depuis le début des années 40, sa croissance s’est accélérée entre 2012 et 2019. Plusieurs vagues d’immigrants se sont succédées, dont une importante au début des années 2000 et la dernière, massive, liée à la guerre actuelle. Un chiffre témoigne de cette accélération : à la cathédrale ukrainienne boulevard Saint Germain, à Paris, alors qu’ils étaient une trentaine vers 1990, ce sont aujourd’hui environ quatre cents enfants qui viennent suivre des cours le samedi après-midi : pour ne pas l’oublier, beaucoup d’enfants apprennent ici à lire et écrire dans leur langue maternelle en plus des cours de catéchisme, d’histoire et culture ukrainiennes. Et à la Liturgie du dimanche matin à la paroisse de Vincennes, il y a souvent plus de cent cinquante fidèles.
Le temps de l’Eglise ukrainienne est rapide, tout va plutôt vite, d’autant que, selon les deux « talents » qui y effectuent une mission, les échanges sont vrais, authentiques, personnalisés et tournés vers l’action. Ils sont aussi facilités par une culture qui rappelle celle du Liban : orientale, chaleureuse, empathique, emplie de générosité et de gentillesse. Si l’on revient à l’action en cours, elle est visiblement bien engagée, chacun est de bonne volonté, veut avancer, est partant pour aller de l’avant : une équipe qui donne envie !